Commentant les dernières décisions du Conseil des ministres du 17 mai 2018, les Mamboundouistes, courant de l’Union du peuple gabonais (UPG), ont émis la crainte d’une réduction des salaires des Gabonais. Aussi proposent-ils des «mesures courageuses, rigoureuses et efficaces».
Les décisions du tout dernier Conseil des ministres font craindre une baisse des salaires. © Gabonreview/Shutterstock
Réunis le lundi 21 mai 2018, les Mamboundouistes, aile de l’UPG se réclamant de Pierre Mamboundou, défunt président-fondateur de cette formation politique, se sont penchés sur le compte-rendu du Conseil des ministres du jeudi 17 mai 2018, au cours duquel «certaines mesures importantes ont été prises». Au titre de celles-ci, on note la réduction de la masse salariale dans la Fonction publique et la rationalisation des services personnalisés, c’est-à-dire la redéfinition du périmètre des Agences et surtout la revue de leurs missions.
S’exprimant sur la réduction de la masse salariale, les Mamboundouistes s’étonnent de ce que ce n’est que «maintenant que le président de la République se rend compte de l’augmentation de la masse salariale de la Fonction publique gabonaise». Pour eux, «l’audit effectué lors de son premier septennat, montrait déjà des signaux d’une masse salariale non maitrisée au regard des recrutements tous azimuts non planifiés et l’augmentation des charges de l’Etat».
Le courant de l’UPG espère que derrière cette mesure, ne se cache pas le risque de la baisse des salaires des Gabonais. Les Mamboundouistes assurent de ce fait que «la maitrise de la masse salariale passe nécessairement par la prise des mesures courageuses, rigoureuses et efficaces».
Les responsables des Mamboundouistes lors d’un précédent point de presse. © Gabonreview
Les propositions de ce groupe de l’UPG reposent sur la mise à plat du fichier de la solde, l’indentification formelle des agents publics de l’Etat par poste de travail, l’audit du fichier de la Solde par un cabinet d’experts indépendants, la réduction drastique de l’équipe gouvernementale, c’est-à-dire du nombre de ministres, la diminution des Fonds politiques des membres du gouvernement, la suppression du poste de Coordinateur général du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), la réduction considérable du parc automobile des administrations publiques.
Au-delà, ils proposent également la réduction des départements ministériels ; le gel de la fonction de Vice-président de la République ; la suppression du Conseil national de la démocratie (CND) ; la suppression de la Commission nationale de la lutte contre l’enrichissement illicite ; la réduction de 40% du budget de fonctionnement des Institutions du Gabon ; le recensement des agents publics de l’Etat ; la suppression du Senat ; la mise en départ volontaire des agents publics de l’Etat, et la mise à la retraite systématique des agents publics de l’Etat atteints par la limite d’âge.
S’ils invitent le président de la République à ne plus proroger, par voie de décret, le temps de fonction des agents publics atteints par la limite d’âge, les Mamboundouistes précisent que toutes ces mesures pourraient contribuer, incontestablement, à la recherche continue des voies et moyens pour augmenter les ressources propres de l’Etat.
Pour le deuxième point, ils suggèrent la contraction des Agences dont les missions peuvent être analogues et la suppression pure et simple de celles dont les objectifs n’ont pas été atteints du fait de la non-efficacité.
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