Dans le nord-ouest du Cameroun, un prêtre enlevé puis libéréTags:Cameroun Bamenda , Cameroun, le 22 septembre 2017. / Afp 3 mai 2018 no comment
Le père William Neba, principal du collège Saint-Bede Ashing-Kom, dans le nord-ouest du Cameroun, a été enlevé par des hommes armés, lundi 30 avril, puis libéré le 2 mai.
Son enlèvement a suscité de nombreuses interrogations alors que les régions de l’extrême ouest du pays sont troublées par la crise sécessionniste anglophone depuis plusieurs mois.
Le père William Neba, principal du collège Saint-Bede Ashing-Kom, par ailleurs président de l’association des prêtres diocésains du Nord-Ouest a été libéré mercredi 2 mai dans la matinée.
Le prêtre avait été enlevé, lundi 30 avril, au petit matin à Belo, dans le département du Boyo, dans la région du Nord-Ouest du Cameroun. Il prenait part à l’office du matin lorsque des individus non identifiés ont fait irruption dans la chapelle et l’ont enlevé en même temps que l’aumônier du collège. Ce dernier a été libéré quelques heures plus tard mais le père Neba n’a été libéré que le 2 mai.
À ce jour, les motivations des ravisseurs demeurent inconnues mais de nombreuses questions se posent alors que l’extrême ouest du Cameroun est troublé depuis 2016 par la crise dite anglophone.
Crise anglophone
En octobre 2016, des activistes anglophones s’estimant marginalisés au Cameroun par le système francophone ont profité des revendications des enseignants et des magistrats anglophones pour exiger la sécession de l’extrême ouest. En l’absence d’un véritable dialogue, des affrontements guerriers avec l’armée camerounaise ont fait de nombreux morts.
A lire aussi <Crise anglophone au Cameroun, l’Église réclame une décentralisation effective
À l’issue de la 43e Assemblée plénière de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun, qui s’est tenue à Yaoundé du 8 au 14 avril, l’Église catholique avait longuement exhorté les pouvoirs publics à privilégier le dialogue dans la crise anglophone.
Le gouvernement camerounais, lui, a toujours refusé d’ouvrir le dialogue avec ceux qu’il appelle « les terroristes sécessionnistes ».
La Croix Africa
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